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Comment en sommes-nous venus à utiliser une méthode d’endormissement?
Notre désir de base était de respecter l’évolution de Matti et donc d’attendre qu’il soit prêt à passer ses nuits. Je n’étais pas du tout attirée par des méthodes telles que 5, 10, 15. Je ne la trouvais pas respectueuse de l’enfant. Cette méthode ayant pour ligne de conduite de laisser pleurer l’enfant 5 min, aller voir, puis 10, aller le voir et ainsi de suite.
Toutefois, à ses 9 mois, la fatigue commençait à nous peser. De plus, lors d’un voyage à Seattle, Matti ne pouvait tout simplement pas s’endormir. Nous avons décidé qu’il était temps de mettre en place une routine à fin qu’il puisse dormir des nuits complètes et que nous puissions répéter cette routine, peu importe où nous étions.
C’est dans une vidéo YouTube cherchant des bénévoles pour la traduction française d’un livre en anglais que j’avais entendu parler de la méthode « au dodo les petits”. L’auteur de ce livre avait aussi écrit l’ouvrage pour lequel j’ai participé à la traduction française « Par amour des enfants ».
Nous avons donc acheté le livre, l’avons lu tous les deux en quelques jours et avons décidé de mettre en place la méthode proposée dès le weekend suivant.
« Au dodo les petits », c’est quoi?
C’est une méthode bienveillante pour aider les enfants de 4 mois à 12 ans à s’endormir paisiblement pour une nuit complète.
Quand l’utiliser?
Que vous soyez épuisé par de nombreux réveils pendant la nuit ou que vous cherchiez à transmettre le plaisir de dormir à votre enfant, cette méthode peut vous aider.
Les concepts importants de la méthode:
Premier concept:
L’être humain est un mammifère ayant une forte angoisse de survie. La survie des nourrissons dépend de nous, adultes. Cette angoisse de ne pas survivre peut être plus ou moins exacerbée selon les enfants. Leurs pleurs/cris au moment du coucher sont donc des expressions de cette peur.
En tant que parents, nous devons donc être rassurants et amener de la certitude.
Pour que nous puissions nous mettre dans la peau de nos bébés, l’auteur nous demande de nous imaginer à un safari de plusieurs jours.
Le premier jour, tu es content d’avoir vu des animaux, le groupe est sympathique et le guide est rassurant. Le soir vient et tu retournes dans ta tante individuelle pour dormir. Tu commences à entendre des rugissements et deviens anxieux. Même si tu sais qu’il y’a un garde posté devant ta tante, tu es inquiet et appelles. Heureusement, le garde rentre dans ta tante pour te prouver qu’il est toujours là, mais il est attristé de constater votre inquiétude. Au lieu de retourner à son poste, il vient te proposer du réconfort sous différente forme: à manger, chanter, danser, des explications. Toi, tu n’as qu’une envie c’est qu’il retourne vite à son poste et qu’il reste éveillé toute la nuit pour garder ta tante. Ton enfant ressent exactement le même sentiment.
Deuxième concept:
C’est par leurs actions que les adultes garantissent la survie des enfants. L’auteur propose donc des actions/outils pour transmettre du calme et la sécurité là où l’enfant dort. Par exemple, quand notre enfant pose des questions quant à sa survie en pleurant, nous avons tendance à le sortir du lit lui confirmant qu’il est en danger dans son lit. L’auteur nous conseille fortement de le laisser dans son lit et nous donne d’autres outils.
Troisième concept:
L’enfant prend le sommeil dont il a besoin que si nous mettons en place des conditions favorables pour qu’il puisse s’endormir.
Quatrième concept:
L’enfant montre vite un désir de participation sociale qui doit être guidé par les adultes. Plus l’organisation familiale est claire et limpide, plus il est facile pour l’enfant de s’adapter. Bien entendu, la famille s’adapte aussi à l’enfant notamment en tenant compte de son rythme naturel de sommeil.
Comment appliquer la méthode?
Il y’a deux manières d’appliquer le contenu du livre.
La première étant préventive, appelée aussi le modèle standard. Nous pouvons l’utiliser, si notre enfant à moins de quatre mois, n’a pas encore commencé la diversification alimentaire et n’a pas de gros soucis de sommeil. Nous pouvons mettre en place la méthode en nous inspirant des 3 chapitres piliers: le calme, la sécurité et le plaisir de dormir. Nous pouvons aussi utiliser un concept appelé: l’attitude d’évidence.
La seconde étant la méthode curative de 4 jours, 4 nuits et une semaine de suivi. Nous pouvons l’appliquer que quand l’enfant a 4 mois établis, a commencé la diversification alimentaire (surtout si allaité) et est en bonne santé.
Comment réussir la méthode?
- Lire le livre et comprendre les concepts.
- Adhérer aux idées véhiculées par l’auteur, Anna Wahlgren.
- S’engager et être disponible pour respecter le planning.
- Se préparer à dormir peu au moins les deux premières nuits.
- Se trouver un partenaire dans cette aventure. L’un peut faire les deux premières nuits, l’autre la troisième et la quatrième et ensuite alterner.
- Possibilité de rejoindre le groupe Facebook pour trouver du soutien:
- Préparer la chambre, il doit y faire totalement noir pour les dodos.
- Prendre note de tout les premières nuits pour se rendre compte de ce qui fonctionne le mieux, mais aussi pour se rendre compte de l’évolution et ne pas se décourager (exemple à la fin du document).
Les outils présentés dans la méthode:
- Le planning pour l’organisation de la journée.
- La rigolade.
- L’attitude d’évidence.
- Le rituel du couché sous forme de 4 outils successifs: le positionnement, flapoter, l’éventail, a comptine.
Le planning
C’est l’établissement d’un horaire précis pour les repas et temps de sommeil tout en tenant compte du rythme naturel de l’enfant et des contraintes familiales. Il faut aussi considérer le temps de sommeil dont un enfant a besoin selon son âge (préciser dans le livre), les cycles de sommeil, l’environnement.
En amenant un horaire spécifique et répétitif, nous amenons de la prévisibilité à notre enfant et de la sécurité. Il est donc important de respecter le planning le plus précisément possible et surtout au début de la cure.
La rigolade
Cet outil n’est à utiliser qu’avant la nuit. Il a pour but de transmettre le plaisir de dormir à l’enfant. C’est la première étape du moment du coucher et est à prévoir environ 5 minutes avant celui-ci. Lors de la rigolade, nous nous assurons que notre enfant à un bon rire avant de dormir que ce soit en faisant le pitre, en chatouillant, en faisant une bataille de coussin ou encore en faisant des grimaces. L’enfant peut alors lâcher prise et se relaxer avant d’aller dormir. Cela permet aussi à l’enfant d’associer ce bon moment de rigolade avec le coucher.
L’attitude d’évidence
Votre attitude doit transpirer la confiance, la sécurité et le calme. Tous vos gestes, expressions et tonalité de voix doivent faire passer le même message: c’est le moment de dormir et tu peux compter sur moi pour veiller sur toi. C’est pourquoi reprendre son enfant du lit quand il est supposé dormir n’est pas conseillé. C’est lui montré que vous douter du fait qu’il doit y être. La même attitude est aussi importante durant les temps d’éveil, car nous sommes les leaders de nos enfants. Ils ont besoin de sentir que nous savons ce que nous faisons.
Le positionnement
Cette action a pour but de donner l’information à l’enfant que toutes les activités se terminent maintenant. Nous plaçons l’enfant sur le ventre, nous tournons sa tête à l’opposé de nous, lui montrant ainsi qu’il n’a pas besoin du contact visuel.
Flapoter
Ce terme signifie que nous faisons un mouvement d’avant en arrière comme le ferait le berceau. Nous maintenons l’enfant sur le ventre avec une main posée sur ses omoplates et l’autre en poing tapote légèrement le lange de l’enfant. Lors des premières nuits cette étape peut durer plus de 20 min. Il peut donc être important de compter en rythme dans sa tête de 1 à 4. Ce geste est intimidant et peut sembler violent, ça ne l’est pas. Il doit être réalisé doucement, mais avec assurance afin de transmettre calme et sécurité. Voir la vidéo.
L’éventail
Il consiste à placer les deux mains avec les doigts écartés pour couvrir une grande surface du corps du bébé. Cette action ne devrait durer que 5 à 10secondes. Si l’enfant est plus âgé (plus d’un an), nous pouvons faire durer l’éventail aussi longtemps que nécessaire. Le but étant que l’enfant soit calmé. Une fois l’enfant apaisé, nous pouvons dire la comptine.
La comptine
C’est une phrase relativement courte que nous disons tout en sortant de la chambre. La comptine doit toujours être identique, exactement la même succession de mots. Elle doit être rythmée. Nous devons pouvoir utiliser différents tons, car parfois nous devrons être plus secs en la disant. Elle ne doit surtout pas comporter le nom de notre enfant, car cela éveillerait son attention. Nous avons personnellement choisi « bonne sieste, fais de beaux rêves » fois 2 pour les siestes et « nighty night, sleep so tight » fois deux pour la nuit.
Nous la commençons en finissant l’éventail et la terminons une fois sortis de la chambre.
Ensuite, nous écoutons la réponse de l’enfant et agissons selon les informations qu’il nous transmet. Le but étant de lui laisser le temps de se calmer tout en évitant le point d’énervement de non-retour. Si l’enfant pleure de plus en plus fort et que nous sentons une grande détresse, nous retournons dans la chambre silencieusement et refaisons le rituel. Normalement, au bout de quelques nuits, l’enfant sera habitué à cette routine et nous ne devrions plus rentrer dans la chambre.
Quand nous sortons de la chambre pour la dernière fois, nous faisons la comptine de confirmation. C’est la même comptine, elle appelée ainsi, car ce sont les derniers mots que l’enfant entend avant de s’endormir.
Les premières nuits, l’enfant risque « de poser énormément de questions » sous forme de pleurs ou d’appels, nous aurons donc besoin de répondre en utilisant ces outils. Si nous sentons, que la comptine est suffisante, il ne faut pas hésiter à l’utiliser seule, car c’est le but ultime. Il faut tenter de distinguer si notre enfant pose une question et a donc besoin d’une réponse ou s’il ne fait que protester.
Une fois que la cure aura fait son effet, les étapes de flapotement et d’éventail ne seront plus nécessaires. Elles ne seront utilisées qu’en circonstance de crise.
Notre expérience
Notre préparation
Après avoir le livre, nous avons poser quelques questions sur le groupe Facebook et sur le forum du site de l’auteur. Ensuite, nous avons préparé notre planning et mis en place la méthode.
Nous avons décidé que ce serait Andrew qui s’occuperait des deux premières nuits. Jusqu’à ce moment, je l’allaitais encore pendant la nuit. Je me suis donc dit que ce serait plus facile pour nous si je n’entrais pas dans sa chambre les deux premières nuits.
La première nuit
Le but initial était pour moi de profiter que c’était Andrew qui s’occupait des 2 premières nuits pour dormir afin de pouvoir assurer la troisième et la quatrième nuit. Toutefois, Matti a tellement hurlé que j’ai soutenu mentalement Andrew. Je le coachais, lui rappelant ce qu’il devait faire. Il savait, mais face aux pleurs nous avions bien envie de prendre Matti dans nos bras. C’était plus facile pour moi, car je ne rentrais pas dans la chambre, j’avais donc l’énergie pour lui rappeler les éléments importants. Je le rassurais aussi en lui disant qu’il faisait du bon boulot, car tu as besoin de ce type d’encouragement dans ce genre de situation. Nous avons persévéré, car nous savions que c’était pour un mieux après.
Le premier coucher s’est bien passé. Par contre, cette première nuit, il était réveillé de 22h30 à environ minuit, et de 2h à 2h30. Lors de ces réveils, il a énormément pleuré et nous avons utilisé les outils de nombreuses fois. Ensuite, il s’est réveillé à 6h45 et est resté calme dans son lit jusque 7h30, heure prévue du levé.
La deuxième nuit
Le coucher s’est bien passé. Il s’est réveillé à 4h06, Andrew a pu n’intervenir qu’avec la comptine. Il est resté éveillé et calme jusque 5h. Heure à laquelle, il a commencé à pleurer par intermittence jusque 5h20. Nous sommes allons le réveillé à 7h30.
La troisième nuit
Le coucher s’est bien passé. Toutefois, Matti était réveillé de 3h46 à 4h59 avec des périodes de pleurs. Nous sommes tous les deux intervenus plusieurs fois. Nous sommes allés le chercher à 7h30.
La quatrième nuit
Il ne sait réveillé qu’à 5h37. il est resté calme jusqu’à environ 6h20 et s’est ensuite réendormi.
La cinquième nuit
Il s’est réveillé à 4h58, a commencé à pleurer 20 minutes plus tard et a pleuré plusieurs fois jusqu’à 6h.
La sixième nuit
À partir de cette nuit, les seules fois où nous avons dû intervenir, la comptine était suffisante.
Concernant les siestes, j’ai dû intervenir seulement le premier jour pour la sieste de l’après-midi une fois.
La suite
Mati a eu une phase de régression à 11 mois pendant 4 jours, mais il était malade. Nous avons dû remettre en place la cure. L’erreur que nous avons faite est d’être resté trop longtemps près de lui les premiers jours. Du coup, après deux jours, nous avons réappliqué strictement la méthode. Depuis lors, nous n’avons plus de soucis. Matti a aujourd’hui 30 mois et dort sans difficulté. Il a des phases où il se réveille notamment après avoir fait un cauchemar. Selon le cas, nous disons juste une fois la comptine ou allons juste lui faire un bisou (pas du tout préconisé par la méthode) et il se rendort facilement. Il discute parfois pour un bon moment seul dans son lit, mais il est rare qu’il pleure au coucher. Nous continuons à dire la comptine à chaque coucher quand nous fermons la porte.
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Exemple de prise de notes de la première nuit (par Andrew)
22:30 Il se réveille, je refais le rituel.
23:08 Il essaie de s’endormir. Il fait des petits bruits.
23:16 Je dois rentrer.
23:17 comptine.
23:18 Il essaie vraiment de s’endormir.
23:34 Je dois rentrer plusieurs fois. Il essaie de s’endormir.
24:42 Il semble être endormi.
2:07 Il s’est réveillé, je suis rentré et ai rapidement fait le rituel puis sorti.
2:13 Je suis rentré, ai fait la routine. Il essaie de s’endormir. Je me sens bien, j’ai l’impression d’avoir connecté avec lui.
2:17 J’ai dû rentrer. Il s’est calmé, mais semble fâché.
02:30 Je suis rentré plusieurs fois. Il s’est calmé et essaie de s’endormir.
02:34 Il dort.
06:44 Il est réveillé et appelle. Je suis rentré et ai fait le rituel complet. Il semble s’être rendormi.
Il est réveillé et n’est pas content.