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Erwan Pestiaux
Parentalité

Au lieu d’imposer à tes enfants…

Cette semaine, j’ai vécu un événement qui m’a rappelé pourquoi j’essayais de toujours demander à mes enfants  avant de leur donner un soin ou au moins les prévenait. 
J’étais chez le dentiste, il ne m’a expliqué aucune des procédures en avance. Il agissait sans se soucier de ce que je pouvais ressentir. Je me suis sentie objetisée et dans l’impossibilité de riposter. Je ne pouvais pas poser de questions ou même juste parler, ma langue était coincée par des outils.
 
J’ai repris conscience de l’importance de considérer nos bébés et enfants comme des personnes à part entière dès leur premier jour et pour toujours.
 
Nos bébés ne sont pas des pommes de-terre que nous transportons d’un point A à un point B. Ils sont dépendants de nous et méritent le plus grand respect.
Nos enfants sont leurs propres personnes avec leurs désirs et sentiments. Nous nous devons de les considérer et respecter.
 
Prends le temps de parler avec ton enfant. Un enfant dés sa naissance essaie de communiquer avec ceux qui l’entoure. Tu n’as pas besoin d’une réponse verbale. Observe ton bébé et tu verras qu’il peut te répondre avec un regard, un geste, un sourire.
 
Donc quand tu voudrais administrer un soin ou attends d’eux de faire quelque chose, demande, attends une réponse et ensuite agis ou laisse-lui le temps d’agir.
 
Imagine-toi devenir soudainement paralysé, n’aimerais-tu pas être prévenu avant que l’on te retire ton pantalon pour te laver? N’aimerais-tu pas que la personne qui te donne ce soin t’explique en avance ce qu’elle va faire? N’aimerais-tu pas qu’elle te donne le choix de participer si tu en es capable? Et puis qu’elle soit très douce avec toi?
 
Par exemple quand tu veux laver la bouche de ton enfant, demande-lui et ensuite agis. Et s’il ne veut pas, propose-lui de le faire lui-même. Souvent si tu demandes en attendant sincèrement une réponse il le fera ou te laissera faire. Il ne veut toujours pas? Dis-lui je vais te laver la bouche maintenant, 1,2,3 je te lave la bouche. Fais-le sous forme de jeux. Ici, nous avons une petite chanson pour laver les mains par exemple. Surtout fais le toujours avec amour 🙂
 
Si tu veux en savoir plus sur le sujet, voici un livre en français qui en parle: Par amour des enfants. Bien que je ne sois pas d’accord avec tout ce que l’auteur dit, c’est grâce à son livre que j’ai été sensibilisée à l’importance de respecter les bébés.

Ou tu peux trouver de nombreux articles et podcasts en anglais sur les sites de Janet Lansbury et Lisa Sunbury.

Respectons nous et nos enfants 🙂

juillet 12, 2020/0 Comments/by erwanpestiaux
https://erwanpestiaux.com/wp-content/uploads/2020/07/6F5CA67B-E81B-4226-A8D1-282437D7D063-1-scaled.jpg 2560 1442 erwanpestiaux erwanpestiaux2020-07-12 03:45:372020-07-16 03:58:00Au lieu d’imposer à tes enfants…
Parentalité

Mettre des limites respectueusement

Parfois, nous nous perdons dans la volonté d’être toujours bienveillants. Nous voulons tellement bien faire que nous résistons à mettre des limites à nos petits bouts. Et pourtant, ils en ont besoin.

En quoi les limites sont importantes?

Nous devons montrer à nos enfants qu’ils peuvent compter sur nous. Magda Gerber disait « Le manque de discipline c’est de la négligence ». Les enfants ont besoin de notre guidance pour avancer de manière sereine. Et cette guidance se traduit par la mise en place de limites.
Être capable d’expliciter clairement celles-ci c’est aussi instaurer une relation authentique avec nos enfants.
Après tout, c’est en partageant nos limites et nos attentes aux adultes qui nous entourent que nous créons des relations respectueuses et enrichissantes. Le même procédé s’applique donc avec nos petits êtres humains.

Comment pouvons-nous instaurer des limites tout en respectant nos enfants?

En gros, nous devons être authentiques et accepter que le point de vue de notre enfant est aussi très important.
Il ne s’agit donc pas d’adopter une expression sévère comme on le voit autour de nous.

Janet Lansbury simplifie cette posture en nous proposant de tout simplement mettre un point final à la fin de nos phrases. Et cela en se sentant très à l’aise dans notre rôle de parent, en ne se sentant pas menacés par nos enfants. Nous ne devons pas justifier à chaque fois ce que nous disons. Par exemple quand il est venu l’heure du coucher, tu peux dire « il est temps d’aller dormir maintenant ». Ne rajoutes pas « tu as l’air fatigué, autant aller se reposer pour passer une bonne journée demain. Tu auras besoin d’énergie » etc. Évite de prendre l’habitude de justifier toutes tes décisions. Montre à ton enfant que tu sais ce que tu fais.

Nous devons aussi faire confiance en la capacité de nos enfants à gérer la déception, la frustration, le refus et la colère amenés par la limite imposée. Gérer, ne voulant pas dire ici accepter et ne rien dire. Nous devons attendre des cris et des pleurs. Nous pouvons faire confiance à nos enfants quant à leur habileté à sortir de cette phase.

Pourquoi nous sommes mal à l’aise face aux limites?

Parce que nous ne sommes pas à l’aise avec la réponse émotionnelle de nos enfants. Il est donc important de reconnaitre que c’est normal et sain pour accepter ces tempêtes émotionnelles.

Acquérir cette attitude de confiance peut te demander d’agir « comme si » au début. Tu devras peut-être faire semblant. En pratiquant cette attitude, tu seras de plus en plus confiant dans ton rôle de parent et dans ton habilité à mettre des limites respectueusement à ton enfant.

Parler n’est pas suffisant.

Les enfants comprennent nos mots, mais ils ont besoin aussi du réconfort de nos actions. Ils ont besoin de voir que nous menons à bien ce que nous entreprenons. C’est en nous voyant agir qu’ils finiront par intégrer que nous allons au bout de ce que nous disons. Un jour tu n’auras plus besoin de bloquer la main pour que ton enfant ne frappe pas. Mais avant qu’il intègre que tu ne vas pas le laisser faire il a besoin de l’expérimenter de nombreuses fois.

Notre attitude est très importante. Nous agissons le plus calmement possible. Notre enfant doit pouvoir sentir notre amour, peu importe la situation.
Le mieux est d’agir avant qu’il ait le temps de frapper en bloquant doucement la main. « Je ne veux pas que tu me frappes, s’il te plaît sois doux ». Il ne s’agit pas ici de supplier son enfant, mais de donner une directive.

Pourquoi utiliser « je »?

Au lieu de dire: nous ne frappons pas, les mains ne sont pas faites pour frapper ou ne frappe pas maman, etc.
Parle en toi et moi, c’est plus efficace. Les enfants apprennent mieux quand nous les impliquons directement. Nous ne parlons pas de manière générale, nous leur parlons à eux. Cela leur montre aussi que nous les considérons comme des personnes à part entière.

N’aie pas peur de reconnaître tes erreurs et de t’excuser.

Parfois nous nous mettons dans une situation où nous laissons l’enfant faire et puis nous nous rendons compte que nous n’aurions pas dû. Alors, comment se sortir de cette situation? En reconnaissant ton erreur et en t’excusant. C’est d’ailleurs lui apprendre aussi qu’il peut faire des erreurs.

Par exemple, j’ai laissé mon fils une fois découvrir ce qu’il y’avait dans les tiroirs de ma commode, car nous venions de la recevoir. Toutefois, après quelques minutes à observer, il s’est mis à sortir une chose et puis une autre et ne semblais plus s’arrêter. Je l’avais laissé retirer un vêtement et un deuxième, mais soudain j’ai réalisé que je n’avais pas envie de devoir tout ranger à nouveau. Tout d’abord, je n’aurais pas dû le laisser commencer à retirer les choses. Sachant qu’à la maison, les enfants ont de nombreux « yes spaces » (j’en parlerai prochainement dans un nouvel article) où ils peuvent tout découvrir.
J’ai donc pris conscience que je l’avais mis dans une situation injuste. Je l’ai laissé commencer son exploration ce qui ensuite lui crée des ennuis. Je me suis donc excusée.
« Je voudrais que tu arrêtes maintenant. Je m’excuse, je sais que je t’ai laissé jouer avec mes vêtements, mais je ne veux pas qu’ils soient tous sortis du tiroir et chiffonnés. Peux-tu m’aider à les remettre? OK, il me semble que tu veux continuer à jouer avec. Je comprends. J’ai fait une erreur en te laissant sortir le premier. Je m’excuse pour la confusion. Je vais maintenant les remettre et fermer le tiroir. Nous allons aller jouer dans le salon. »

Les limites peuvent évoluer avec le temps.

Nous devons trouver un juste milieu, le but n’est pas de devenir rigide. Les limites doivent évoluer avec l’évolution de l’enfant et le contexte familial.
Par exemple, Matti devait nous tenir la main quand nous marchions près d’une route jusqu’au jour où nous avons vu qu’il ne se mettait pas en danger sur les trottoirs. Maintenant, la règle est d’attendre avant de traverser et de rester à vue. Et puis un jour, il n’y aura plus du tout de règle par rapport à ça. Je ne demanderai pas à mon petit de 18 ans de me tenir la main pour traverser 😉

Quelques exemples supplémentaires pour t’aider à visualiser l’attitude la plus propice aux limites bien veillantes.

Premier exemple:
Mon bébé de 8 mois passe des dents et essaie de me mordre quand elle est dans mes bras.
À force d’observation, je reconnais les signes indiquant qu’elle risque de me mordre. Je l’arrête alors en me reculant tout en lui disant « je ne vais pas te laisser me mordre. Ça fait mal. Je vois que tu veux me mordre. »
Si elle continue, « Tu as encore envie de mordre. Je ne peux pas te laisser me blesser. Je vais te déposer. » Je la dépose et lui propose un hochet à mordre.

Deuxième exemple:
Mon garçon de 2 ans et 8 mois joue à faire voler son avion. Il se rapproche de plus en plus de ma tête et prend le risque de me toucher.
Je bloque sa main doucement en lui disant « je ne vais pas te laisser me blesser. Je vois que tu veux faire voler ton avion près de ma tête. Ça risque de me blesser. »
S’il continue, « Tu veux continuer à faire voler ton avion. Je ne peux pas te laisser me blesser, donc je vais le mettre de côté pour l’instant ».
S’il m’a fait mal avant que je puisse l’arrêter, je tente de rester très calme et prends l’avion doucement en lui disant la même chose.

Troisième exemple:
Mon garçon veut des pâtes pour le souper. Je lui dis que j’ai prévu des pommes de terre et que je peux planifier des pâtes pour le lendemain. Il tente alors de frapper sa soeur.
Son comportement est une réaction à la déception de ne pas avoir des pâtes. Je le reconnais et lui dis. « Je vois que tu es fâché de ne pas avoir des pâtes ce soir. Tu adores les pâtes. Tu en voulais vraiment ce soir. Je vois à quel point tu es déçu. Je ne vais pas te laisser frapper ta soeur. Je vais tenir ta main et m’assurer que vous êtes en sécurité ».

J’espère que ces conseils t’aideront autant qu’ils me guident chaque jour. Je ne te dis pas que tu vas toujours réussir. Ca prend du temps d’adopter une nouvelle attitude. Et puis certains jours tu vas juste perdre ton sang froid ou tout simplement abandonner, tu sauras trop fatigué. C’est tout à fait normal, n’oublies juste pas de réessayer dés la prochaine fois. Quand ça m’arrive, je m’efforce de me rappeler pourquoi c’est important. Je veux aider mes enfants à être des personnes authentiques et heureuses. Souviens-toi de pourquoi tu le fais 😉

Respectons-nous et nos enfants 😉

juillet 1, 2020/0 Comments/by erwanpestiaux
https://erwanpestiaux.com/wp-content/uploads/2020/07/IMG_3120-scaled.jpg 2560 1920 erwanpestiaux erwanpestiaux2020-07-01 04:03:592020-07-16 03:43:49Mettre des limites respectueusement
Parentalité

6 astuces pour aider notre enfant à acceuillir un bébé

Je te présente dans cet article 6 astuces proposées par Janet Lansbury en situation de transition.
L’arrivée d’un nouveau-né étant une transition très importante pour nos aînés, il est important de pouvoir mettre des choses en place afin d’adoucir cette période tumultueuse.

1. Accepte les sentiments avec ouverture d’esprit et curiosité.

Comme beaucoup d’entre nous, tu as tendance à vouloir stopper ton enfant quand il partage un sentiment qui te met mal à l’aise. Quand il pleure, quand il crie, quand il te montre tout simplement que ça ne va pas, ton premier instinct est de vouloir à tout prix qu’il redevienne heureux. Tu as le désir urgent qu’il arrête alors tu n’écoutes pas et le presses à passer à autre chose. Tu lui dis que c’est « OK », « tout va bien », « c’est pas grave ». Ton enfant ne se sent pas entendu. Ensuite en agissant de la sorte, tu ne te donnes pas l’opportunité de partager des conversations extrêmement enrichissantes. C’est dans ces moments que ton enfant peut explorer des sentiments désagréables, les reconnaître et passer au-dessus. De plus si tu as le désir que ton enfant ait le réflexe de venir se confier à toi à l’avenir, montre-lui dès maintenant qu’il le peut.

2. Maintient les routines et règles de la maison.

Celles-ci amènent un sentiment de sécurité à ton enfant dont il a bien besoin maintenant.

3. Montres à ton enfant plein d’amour et de tendresse.

Et cela sans condition, « unconditional love », et de manière très sincère. Il a besoin de sentir que c’est authentique. Ça ne doit pas être qu’en situation difficile pour lui.

4. Prévois des moments privilégiés juste avec ton aîné.

Des moments où il est la priorité numéro 1, rien d’autre ne compte. Ce sont des moments sans ton téléphone où tu n’es présent que pour ton enfant. Et surtout, tu es sincèrement heureux de partager ce moment. Il vaut mieux ne passer que 20 min avec ton enfant, mais en étant complètement disponible pour lui qu’une demi-journée sans être vraiment là pour lui. Privilégie la qualité à la quantité.

5. Parle en amont de la naissance, donner des explications.

Imaginer avec lui à quoi ressemblera le quotidien. Et si le bébé est déjà là, tu peux continuer à expliquer ce dont le bébé à besoin. N’hésite pas non plus à dire quand tu te sens débordé par exemple. Ton enfant ressent les choses. Lui parler de manière appropriée de ce qu’on vit, c’est faire preuve d’authenticité aussi.

6. Fais preuve de patience.

En étant patient, tu montres à ton enfant que tu le respectes et l’aimes.

J’espère que tout comme moi ces lignes de conduite te seront très utiles. Je les garde toujours sous la main. Je les relis en cas de fatigue générale où tout semble plus difficile. L’épuisement me fait perdre ma patience, j’ai donc besoin de me souvenir de comment agir de manière respectueuse. Car deux de mes plus grands buts sont de donner à mes enfants les outils pour se sentir apaisés et de construire avec eux une belle relation.

Respectons-nous et nos enfants 🙂

juin 30, 2020/0 Comments/by erwanpestiaux
https://erwanpestiaux.com/wp-content/uploads/2020/06/IMG_4866-scaled.jpg 1920 2560 erwanpestiaux erwanpestiaux2020-06-30 04:27:292020-07-12 04:59:246 astuces pour aider notre enfant à acceuillir un bébé
Parentalité

La méthode « au dodo les petits »

Se pré-enregistrer pour mon cours gratuit via ce formulaire d’inscription.

Important

Je suis en train de développer un cours gratuit pour vous soutenir en tant que parent dans l’approche du sommeil. Bien que nous ayons utilisé la méthode « au dodo les petits » pour notre premier enfant, nous ne l’avons pas utilisée pour notre second. Si vous voulez recevoir un email quand ce cours sera prêt, voici le formulaire d’inscription. Jusque là, prenez soin de vous et de vos enfants. Erwan

Comment en sommes-nous venus à utiliser une méthode d’endormissement?

Notre désir de base était de respecter l’évolution de Matti et donc d’attendre qu’il soit prêt à passer ses nuits. Je n’étais pas du tout attirée par des méthodes telles que 5, 10, 15. Je ne la trouvais pas respectueuse de l’enfant. Cette méthode ayant pour ligne de conduite de laisser pleurer l’enfant 5 min, aller voir, puis 10, aller le voir et ainsi de suite.

Toutefois, à ses 9 mois, la fatigue commençait à nous peser. De plus, lors d’un voyage à Seattle, Matti ne pouvait tout simplement pas s’endormir. Nous avons décidé qu’il était temps de mettre en place une routine à fin qu’il puisse dormir des nuits complètes et que nous puissions répéter cette routine, peu importe où nous étions.

C’est dans une vidéo YouTube cherchant des bénévoles pour la traduction française d’un livre en anglais que j’avais entendu parler de la méthode « au dodo les petits”. L’auteur de ce livre avait aussi écrit l’ouvrage pour lequel j’ai participé à la traduction française « Par amour des enfants ».

Nous avons donc acheté le livre, l’avons lu tous les deux  en quelques jours et avons décidé de mettre en place la méthode proposée dès le weekend suivant.

« Au dodo les petits », c’est quoi?

C’est une méthode bienveillante pour aider les enfants de 4 mois à 12 ans à s’endormir paisiblement pour une nuit complète.

Quand l’utiliser?

Que vous soyez épuisé par de nombreux réveils pendant la nuit ou que vous cherchiez à transmettre le plaisir de dormir à votre enfant, cette méthode peut vous aider.

Les concepts importants de la méthode:

Premier concept:

L’être humain est un mammifère ayant une forte angoisse de survie. La survie des nourrissons dépend de nous, adultes. Cette angoisse de ne pas survivre peut être plus ou moins exacerbée selon les enfants. Leurs pleurs/cris au moment du coucher sont donc des expressions de cette peur.

En tant que parents, nous devons donc être rassurants et amener de la certitude.

Pour que nous puissions nous mettre dans la peau de nos bébés, l’auteur nous demande de nous imaginer à un safari de plusieurs jours.

Le premier jour, tu es content d’avoir vu des animaux, le groupe est sympathique et le guide est rassurant. Le soir vient et tu retournes dans ta tante individuelle pour dormir. Tu commences à entendre des rugissements et deviens anxieux. Même si tu sais qu’il y’a un garde posté devant ta tante, tu es inquiet et appelles. Heureusement, le garde rentre dans ta tante pour te prouver qu’il est toujours là, mais il est attristé de constater votre inquiétude. Au lieu de retourner à son poste, il vient te proposer du réconfort sous différente forme: à manger, chanter, danser, des explications. Toi, tu n’as qu’une envie c’est qu’il retourne vite à son poste et qu’il reste éveillé toute la nuit pour garder ta tante. Ton enfant ressent exactement le même sentiment.

Deuxième concept:

C’est par leurs actions que les adultes garantissent la survie des enfants. L’auteur propose donc des actions/outils pour transmettre du calme et la sécurité là où l’enfant dort. Par exemple, quand notre enfant pose des questions quant à sa survie en pleurant, nous avons tendance à le sortir du lit lui confirmant qu’il est en danger dans son lit. L’auteur nous conseille fortement de le laisser dans son lit et nous donne d’autres outils.

Troisième concept:

L’enfant prend le sommeil dont il a besoin que si nous mettons en place des conditions favorables pour qu’il puisse s’endormir.

Quatrième concept:

L’enfant montre vite un désir de participation sociale qui doit être guidé par les adultes. Plus l’organisation familiale est claire et limpide, plus il est facile pour l’enfant de s’adapter. Bien entendu, la famille s’adapte aussi à l’enfant notamment en tenant compte de son rythme naturel de sommeil.

Comment appliquer la méthode?

Il y’a deux manières d’appliquer le contenu du livre.

La première étant préventive, appelée aussi le modèle standard. Nous pouvons l’utiliser, si notre enfant à moins de quatre mois, n’a pas encore commencé la diversification alimentaire et n’a pas de gros soucis de sommeil.  Nous pouvons mettre en place la méthode en nous inspirant des 3 chapitres piliers: le calme, la sécurité et le plaisir de dormir. Nous pouvons aussi utiliser un concept appelé: l’attitude d’évidence.

La seconde étant la méthode curative de 4 jours, 4 nuits et une semaine de suivi. Nous pouvons l’appliquer que quand l’enfant a 4 mois établis, a commencé la diversification alimentaire (surtout si allaité) et est en bonne santé.

Comment réussir la méthode?

  • Lire le livre et comprendre les concepts.
  • Adhérer aux idées véhiculées par l’auteur, Anna Wahlgren.
  • S’engager et être disponible pour respecter le planning.
  • Se préparer à dormir peu au moins les deux premières nuits.
  • Se trouver un partenaire dans cette aventure. L’un peut faire les deux premières nuits, l’autre la troisième et la quatrième et ensuite alterner.
  • Possibilité de rejoindre le groupe Facebook pour trouver du soutien:
  • Préparer la chambre, il doit y faire totalement noir pour les dodos.
  • Prendre note de tout les premières nuits pour se rendre compte de ce qui fonctionne le mieux, mais aussi pour se rendre compte de l’évolution et ne pas se décourager (exemple à la fin du document).

Les outils présentés dans la méthode:

  • Le planning pour l’organisation de la journée.
  • La rigolade.
  • L’attitude d’évidence.
  • Le rituel du couché sous forme de 4 outils successifs: le positionnement, flapoter, l’éventail, a comptine.

Le planning

C’est l’établissement d’un horaire précis pour les repas et temps de sommeil tout en tenant compte du rythme naturel de l’enfant et des contraintes familiales. Il faut aussi considérer le temps de sommeil dont un enfant a besoin selon son âge (préciser dans le livre), les cycles de sommeil, l’environnement.

En amenant un horaire spécifique et répétitif, nous amenons  de la prévisibilité à notre enfant et de la sécurité. Il est donc important de respecter le planning le plus précisément possible et surtout au début de la cure.

La rigolade

Cet outil n’est à utiliser qu’avant la nuit. Il a pour but de transmettre le plaisir de dormir à l’enfant. C’est la première étape du moment du coucher et est à prévoir environ 5 minutes avant celui-ci. Lors de la rigolade, nous nous assurons que notre enfant à un bon rire avant de dormir que ce soit en faisant le pitre, en chatouillant, en faisant une bataille de coussin ou encore en faisant des grimaces. L’enfant peut alors lâcher prise et se relaxer avant d’aller dormir. Cela permet aussi à l’enfant d’associer ce bon moment de rigolade avec le coucher.

L’attitude d’évidence

Votre attitude doit transpirer la confiance, la sécurité et le calme. Tous vos gestes, expressions et tonalité de voix doivent faire passer le même message: c’est le moment de dormir et tu peux compter sur moi pour veiller sur toi. C’est pourquoi reprendre son enfant du lit quand il est supposé dormir n’est pas conseillé. C’est lui montré que vous douter du fait qu’il doit y être. La même attitude est aussi importante durant les temps d’éveil, car nous sommes les leaders de nos enfants. Ils ont besoin de sentir que nous savons ce que nous faisons.

Le positionnement

Cette action a pour but de donner l’information à l’enfant que toutes les activités se terminent maintenant. Nous plaçons l’enfant sur le ventre, nous tournons sa tête à l’opposé de nous, lui montrant ainsi qu’il n’a pas besoin du contact visuel.

Flapoter

Ce terme signifie que nous faisons un mouvement d’avant en arrière comme le ferait le berceau. Nous maintenons l’enfant sur le ventre avec une main posée sur ses omoplates et l’autre en poing tapote légèrement le lange de l’enfant. Lors des premières nuits cette étape peut durer plus de 20 min. Il peut donc être important de compter en rythme dans sa tête de 1 à 4. Ce geste est intimidant et peut sembler violent, ça ne l’est pas. Il doit être réalisé doucement, mais avec assurance afin de transmettre calme et sécurité. Voir la vidéo.

L’éventail

Il consiste à placer les deux mains avec les doigts écartés pour couvrir une grande surface du corps du bébé. Cette action ne devrait durer que 5 à 10secondes. Si l’enfant est plus âgé (plus d’un an), nous pouvons faire durer l’éventail aussi longtemps que nécessaire. Le but étant que l’enfant soit calmé. Une fois l’enfant apaisé, nous pouvons dire la comptine.

La comptine

C’est une phrase relativement courte que nous disons tout en sortant de la chambre. La comptine doit toujours être identique, exactement la même succession de mots. Elle doit être rythmée. Nous devons pouvoir utiliser différents tons, car parfois nous devrons être plus secs en la disant. Elle ne doit surtout pas comporter le nom de notre enfant, car cela éveillerait son attention. Nous avons personnellement choisi « bonne sieste, fais de beaux rêves » fois 2 pour les siestes et « nighty night, sleep so tight » fois deux pour la nuit.

Nous la commençons en finissant l’éventail et la terminons une fois sortis de la chambre.

Ensuite, nous écoutons la réponse de l’enfant et agissons selon les informations qu’il nous transmet. Le but étant de lui laisser le temps de se calmer tout en évitant le point d’énervement de non-retour. Si l’enfant pleure de plus en plus fort et que nous sentons une grande détresse, nous retournons dans la chambre silencieusement et refaisons le rituel. Normalement, au bout de quelques nuits, l’enfant sera habitué à cette routine et nous ne devrions plus rentrer dans la chambre.

Quand nous sortons de la chambre pour la dernière fois, nous faisons la comptine de confirmation. C’est la même comptine, elle appelée ainsi, car ce sont les derniers mots que l’enfant entend avant de s’endormir.

Les premières nuits, l’enfant risque « de poser énormément de questions » sous forme de pleurs ou d’appels, nous aurons donc besoin de répondre en utilisant ces outils. Si nous sentons, que la comptine est suffisante, il ne faut pas hésiter à l’utiliser seule, car c’est le but ultime. Il faut tenter de distinguer si notre enfant pose une question et a donc besoin d’une réponse ou s’il ne fait que protester.

Une fois que la cure aura fait son effet, les étapes de flapotement et d’éventail ne seront plus nécessaires. Elles ne seront utilisées qu’en circonstance de crise.

Notre expérience

Notre préparation

Après avoir le livre, nous avons poser quelques questions sur le groupe Facebook et sur le forum du site de l’auteur. Ensuite, nous avons préparé notre planning et mis en place la méthode.

Nous avons décidé que ce serait Andrew qui s’occuperait des deux premières nuits. Jusqu’à ce moment, je l’allaitais encore pendant la nuit. Je me suis donc dit que ce serait plus facile pour nous si je n’entrais pas dans sa chambre les deux premières nuits.

La première nuit

Le but initial était pour moi de profiter que c’était Andrew qui s’occupait des 2 premières nuits pour dormir afin de pouvoir assurer la troisième et la quatrième nuit. Toutefois, Matti a tellement hurlé que j’ai soutenu mentalement Andrew. Je le coachais, lui rappelant ce qu’il devait faire. Il savait, mais face aux pleurs nous avions bien envie de prendre Matti dans nos bras. C’était plus facile pour moi, car je ne rentrais pas dans la chambre, j’avais donc l’énergie pour lui rappeler les éléments importants. Je le rassurais aussi en lui disant qu’il faisait du bon boulot, car tu as besoin de ce type d’encouragement dans ce genre de situation. Nous avons persévéré, car nous savions que c’était pour un mieux après.

Le premier coucher s’est bien passé. Par contre, cette première nuit, il était réveillé de 22h30 à environ minuit, et de 2h à 2h30. Lors de ces réveils, il a énormément pleuré et nous avons utilisé les outils de nombreuses fois. Ensuite, il s’est réveillé à 6h45 et est resté calme dans son lit jusque 7h30, heure prévue du levé.

La deuxième nuit

Le coucher s’est bien passé. Il s’est réveillé à 4h06, Andrew a pu n’intervenir qu’avec la comptine. Il est resté éveillé et calme jusque 5h. Heure à laquelle, il a commencé à pleurer par intermittence jusque 5h20. Nous sommes allons le réveillé à 7h30.

La troisième nuit

Le coucher s’est bien passé. Toutefois, Matti était réveillé de 3h46 à 4h59 avec des périodes de pleurs. Nous sommes tous les deux intervenus plusieurs fois. Nous sommes allés le chercher à 7h30.

La quatrième nuit

Il ne sait réveillé qu’à 5h37. il est resté calme jusqu’à environ 6h20 et s’est ensuite réendormi.

La cinquième nuit

Il s’est réveillé à 4h58, a commencé à pleurer 20 minutes plus tard et a pleuré plusieurs fois jusqu’à 6h.

La sixième nuit

À partir de cette nuit, les seules fois où nous avons dû intervenir, la comptine était suffisante.

Concernant les siestes, j’ai dû intervenir seulement le premier jour pour la sieste de l’après-midi une fois.

La suite

Mati a eu une phase de régression à 11 mois pendant 4 jours, mais il était malade. Nous avons dû remettre en place la cure. L’erreur que nous avons faite est d’être resté trop longtemps près de lui les premiers jours. Du coup, après deux jours, nous avons réappliqué strictement la méthode. Depuis lors, nous n’avons plus de soucis. Matti a aujourd’hui 30 mois et dort sans difficulté. Il a des phases où il se réveille notamment après avoir fait un cauchemar. Selon le cas, nous disons juste une fois la comptine ou allons juste lui faire un bisou (pas du tout préconisé par la méthode) et il se rendort facilement. Il discute parfois pour un bon moment seul dans son lit, mais il est rare qu’il pleure au coucher. Nous continuons à dire la comptine à chaque coucher quand nous fermons la porte.

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Exemple de prise de notes de la première nuit (par Andrew)

22:30 Il se réveille, je refais le rituel.

23:08 Il essaie de s’endormir. Il fait des petits bruits.

23:16 Je dois rentrer.

23:17 comptine.

23:18 Il essaie vraiment de s’endormir.

23:34 Je dois rentrer plusieurs fois. Il essaie de s’endormir.

24:42 Il semble être endormi.

2:07 Il s’est réveillé, je suis rentré et ai rapidement fait le rituel puis sorti.

2:13 Je suis rentré, ai fait la routine. Il essaie de s’endormir. Je me sens bien, j’ai l’impression d’avoir connecté avec lui.

2:17 J’ai dû rentrer. Il s’est calmé, mais semble fâché.

02:30 Je suis rentré plusieurs fois. Il s’est calmé et essaie de s’endormir.

02:34 Il dort.

06:44 Il est réveillé et appelle. Je suis rentré et ai fait le rituel complet. Il semble s’être rendormi.

Il est réveillé et n’est pas content.

 

février 22, 2020/0 Comments/by erwanpestiaux
https://erwanpestiaux.com/wp-content/uploads/2020/02/Matti-sleeping.jpg 1226 1635 erwanpestiaux erwanpestiaux2020-02-22 22:12:352023-02-27 01:46:42La méthode « au dodo les petits »

Bio

Erwan Pestiaux, diplomée en Psychologie

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