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Erwan Pestiaux
Divers

Avant d’acheter pour bébé lis ce post

Je vais probablement te permettre d’économiser de l’argent.
 
As-tu besoin de toutes ces choses pour bébés?
Un lit? Un relax? Une poussette de compétition? Une chaise haute? Un chauffe-biberon? De nombreux vêtements? Des porte-bébés? Un stérilisateur pour biberons? D’un expresso à biberon? Des multitudes de tétines? Un parc? Des jeux en veux-tu en voilà? Etc., etc.
 
Quand nous sommes finalement enceintes, nous avons envie de préparer la naissance. Et pour je ne sais trop quelle raison, acquérir des choses nous aide à nous sentir prêts. Je le sais, j’ai fait la même chose pour mon premier petit bout.
J’ai toutefois été raisonnable, car Andrew lui était très « minimalsit at haert ». Je l’ai d’ailleurs rejoint dans cet effort pour mon plus grand bonheur. Tu te sens tellement mieux dans une maison vide de bazar inutile.
Et si tu vis dans un appartement comme nous, tu n’as pas plein de placards pour tout caser surtout si tu as un bébé.
 
Tout d’abord, chaque achat devrait être murement réfléchi selon ce que tu veux apporter à ton enfant et ce qui est possible pour votre famille. Quelle valeur veux-tu lui amener? Comment veux-tu le guider?
Juste un exemple. Je me suis posé la question d’acheter un lit à barreaux ou de mettre un matelas à terre pour favoriser son autonomie. Et parce que le lit à barreaux est associé à une prison par certains auteurs. Toutefois, après discussions et questionnement, dans notre premier appartement, je ne me sentais pas à l’aise de savoir Matti se balader dans sa chambre. Nous avions des chauffages/bar électriques au sol avec des coins bien tranchants et des lames à l’intérieur de celui-ci. Nos fenêtres s’ouvraient à hauteur des pieds. Nous avons donc opté pour le lit à barreau.
Pose-toi les bonnes questions! N’achètes pas juste parce que tout le monde à ça.
 
Autre chose ne t’y prend pas trop en avance. Parfois une fois venu le temps d’utiliser cette chose qu’on avait tant idéalisé, on se rend compte que ce n’est pas ce dont nous avons besoin. Ou qu’un autre produit aurait été plus adapté.
Alors, attends!
 
Alors je sais, surtout en ces temps de pandémie où les livraisons sont retardées, il est tentant de vouloir tout tout de suite au cas où.
Je le sais j’ai attendu une chaise haute pour Tia pendant 2 mois 🙂
Toutefois, encore une fois, ce que j’en retire: c’était bien de choisir la chaise exactement au moment où nous en avions besoin.
Au final, ces deux mois en plus nous ont permis de réaliser un nouveau point. Nous apprécions que Matti ne sache pas glisser sur le côté de sa chaise (Stokke steps). Nous avons du coup annulé cette commande qui n’arrivait pas et sommes allés acheter un modèle similaire (Stokke clikk).
 
P.S. Savais-tu que de nombreuses personnes n’utilisent pas de chaise haute? Alors peut-être que toi aussi c’est quelque chose dont tu n’auras pas besoin. Tu préfèreras peut-être installer ton grand bébé sur tes genoux puis à terre sur une petite table. Alors, attends 😉
 
Tu vas peut-être me dire, je dois avoir assez de choses sur ma liste de naissance.
Je te dis pourquoi ne pas faire autrement?
Pourquoi ne pas ajouter des coupons nettoyages? Service de repassage? Service de livraison de repas? Ce sont des choses qui peuvent vraiment ajouter de la valeur au début.  Je sais que parfois les gens veulent quelque chose qui reste. Dis-leur gentiment « si c’est pour ne pas utiliser ou le donner/jeter après un an, ça ne va de toute façon pas rester ».
Tu peux aussi penser à des coupons pour des futures activités en famille? Des livres ou formations sur la parentalité? Ou encore, ouvrir un compte pour ton enfant sur lequel tes proches pourront verser de l’argent s’ils le veulent.
Il y’a tellement de choses qui vont vous permettre de créer de merveilleux souvenir en famille et ça, ça reste.  Tu peux d’ailleurs penser à un abonnement Dropbox par exemple pour garder toutes tes photos.

Profite bien de ta grossesse ou de ton bébé 🙂 Et si tu connais une jeune maman ou future maman, n’hésite pas à lui partager ce post;)

juillet 29, 2020/0 Comments/by erwanpestiaux
https://erwanpestiaux.com/wp-content/uploads/2020/07/IMG_6357-scaled.jpg 1920 2560 erwanpestiaux erwanpestiaux2020-07-29 14:54:402020-07-30 20:56:58Avant d’acheter pour bébé lis ce post
Divers

Diversification menée par l’enfant

Tia montrant un grand intérêt pour la nourriture solide et s’approchant de ses 6 mois, je me suis replongée dans le livre « Baby-Led weaning » soit « la diversification alimentaire menée par l’enfant ». Matti a commencé à manger de cette manière à 6 mois et apprécie toujours autant les repas 2 ans plus tard. Nous sommes donc très impatients de commencer cette nouvelle étape avec notre princesse.

La diversification menée par l’enfant, c’est quoi exactement?

Si nous la comparons avec le modèle standard des petites purées et compotes, ici nous n’écrasons pas les aliments et nous ne nourrissons pas le bébé à la cuillère. Le bébé seul décide de ce qu’il veut manger avec ses mains lors des repas familiaux. L’idée est que l’enfant est maître de son développement. Il décide du moment où il s’assied, rampe, marche, alors pourquoi ne pas lui laisser le libre arbitre de quoi et comment manger. C’est en nous imitant, qu’il va apprendre à savourer la nourriture.

Les avantages

  • C’est apprendre à manger de manière agréable en expérimentant la nourriture par le toucher et le gouter.
  • C’est naturel, car l’enfant est programmé à apprendre en explorant. Il découvre d’ailleurs tous les objets en touchant et mettant en bouche. Manger est la suite logique.
  • C’est apprendre autour de la nourriture et de son environnement. En ce nourrissant seul il peut apprécier les différentes formes, odeurs, textures et apparences des aliments. Il découvre comment toutes ces variables sont connectées et développe une meilleure compréhension du monde qui l’entoure.
  • C’est faire confiance en la nourriture. Comme il utilise son instinct pour décider de ce qu’il mange, il ne cultive pas de suspicions autour de la nourriture. De plus, ayant le choix de manger tel ou tel aliment, il est plus enclin à tester de nouvelles choses.
  • C’est apprendre à manger en toute sécurité. Il apprend dès le début comment gérer les différentes textures et la taille des morceaux. Quand un bébé aspire la nourriture en morceaux sur une cuillère, il l’amène à l’arrière de sa bouche, ce qui provoque le réflexe de haut-le-coeur. Alors que quand il prend lui-même la nourriture, cela arrive à l’entrée sa bouche.
  • C’est atteindre ses potentiels. Mettre de la nourriture en bouche lui permet d’exercer la coordination main-bouche, sa dextérité. Ensuite, mâcher dès ce moment développe les muscles faciaux utiles à la parole.
  • C’est prendre confiance en soi. Gérer seul sa nourriture lui donne l’occasion de constater que de par ses actions, il est capable de recevoir une réponse positive. En effet, il peut gouter et sentir la texture d’un aliment.
  • C’est prendre part aux repas familiaux et donc lui permettre de ressentir qu’il est une part entière de la famille.
  • C’est apprendre à reconnaitre le sentiment de satiété, car il arrête quand il veut.
  • C’est plus facile de manger à l’extérieur, car il ne faut pas prévoir autre chose que ce que nous adultes mangeons.

Les inconvénients

Ils sont peu, mais ils sont à prendre en compte.

  • C’est beaucoup de saleté. Quand je dis beaucoup, je veux dire beaucoup, beaucoup et encore beaucoup. Il faut s’attendre à devoir passer des minutes sur sa journée à 4 pattes à ramasser tous les petits bouts de nourriture. Ou tu peux acheter un chien. Il faudra astiquer la chaise après chaque repas. Il est donc préférable de lui prévoir l’endroit avec le moins de choses autour. Si tu as une jolie peinture au mur, ne la laisse pas là (éclaboussures garanties).

  • Les gens s’inquiètent et te le font savoir. Ils ont peur que ton bébé s’étrangle. Il vaut mieux que tu sois certain de ton choix et que tu saches pourquoi tu optes pour cette manière de faire, car tu devras très sans doute l’expliquer de nombreuses fois. N’hésite pas à envoyer le lien de cet article, ça peut aider.

Quand commencer?

Tu ne devrais pas commencer avant les 6 mois de ton bébé, parce que:

  • L’enfant a besoin des nutriments présents dans le lait. Son estomac étant tout petit, si nous le remplissons de solides, il n’a plus d’appétit pour le lait.
  • Son système digestif n’est pas encore capable d’ingérer les nutriments de la nourriture solide.
  • L’enfant nourri trop tôt avec des aliments solides est plus enclin à développer des allergies parce que son système immunitaire est encore immature.

Nous entendons souvent que l’enfant a envie de manger avant ses 6 mois, ce n’est pas forcément le cas. Il a envie d’imiter ceux qui l’entourent. Si ton enfant manifeste cet intérêt avant, tu peux le mettre à la table familiale et lui donner une cuillère ou une petite tasse. Il se sentira alors déjà inclus sans pour autant manger puisque son système digestif n’est pas suffisamment mature.

Ton enfant doit être prêt. L’important c’est qu’il sache s’asseoir seul ou avec un peu d’aide, attraper et mettre des objets en bouche d’un geste décidé, mâchouiller ses jeux. Avoir des dents n’est pas du tout une nécessité, en effet ses gencives lui suffiront à couper la nourriture. Si tous ces critères sont remplis, il attrapera la nourriture mise à sa disposition et l’apportera à sa bouche.

Comment mettre en place la méthode?

  • Ton bébé doit être assis bien droit ou légèrement vers l’avant, jamais en arrière.
  • Ton bébé ne devrait pas avoir faim quand il arrive à table, car au début le lait reste sa source de nutriments. Il doit d’ailleurs continuer être allaité/avoir des biberons quand il le veut et décide quand diminuer.
  • Le bébé est assis à table avec la famille au moment des repas et commence à manger quand il en manifeste l’envie.
  • En tant que parents, nous l’encourageons à explorer les aliments en le laissant attraper ce qu’il désire. S’il ne parvient pas à manger tout de suite, ce n’est pas grave du tout.
  • Nous n’amenons pas de nourriture à sa bouche.
  • L’enfant peut s’exercer à chaque repas. Plus il en a l’occasion, plus il s’améliore dans l’action de prendre la nourriture et finalement de la manger.
  • Les premiers mois, la nourriture présentée est servie en morceaux suffisamment gros (des bâtonnets) ou collante (hummus par exemple) pour que l’enfant puisse les prendre en main.
  • L’enfant décide de la quantité, de la cadence et de la variété de la nourriture. Nous mettons à sa disposition plusieurs choix sans surcharger.
  • Une assiette n’est pas nécessaire. Au contraire, elle risque de distraire l’enfant. De plus, il va sans doute la retourner te donnant encore plus de travail de nettoyage.
  • Reste toujours au côté de ton enfant quand il se nourrit.
  • Nous cultivons une ambiance heureuse et ludique pour que l’enfant associe la nourriture solide à une expérience agréable. Prévois assez de temps (Matti prenait 1h à manger/chipoter) et évite de lui mettre la pression pour qu’il termine. Il est aussi important de ne pas rouspéter sur le fait qu’il salit. Il pourrait associer les repas avec notre frustration de devoir nettoyer et ne plus vouloir manger.

Sous quelles formes présenter les aliments au début ?

  • Les légumes et fruits : Tu peux les présenter crus (plutôt en bâtonnets qu’en rondelles), rôtis au four pour un côté croustillant et tendre, ou vapeur.
    Les grands fruits tels que le melon, pastèques peuvent être présentés en grandes tranches. Les gros fruits ronds tels que les pommes peuvent être proposés en entier. Toutefois, mords une fois dedans avant de la donner pour qu’il ait plus facile. En ce qui concerne les petits fruits ronds, les raisins par exemple, il est mieux de les couper en deux pour une question de sécurité.
    Les fruits sont souvent plus faciles à tenir quand nous laissons la peau. D’autant plus s’il s’agit d’un fruit très glissant comme une banane. L’enfant va certainement tenter de manger la peau, n’oublie pas de la laver.

  • Les protéines: Au début, elles doivent être présentées en gros morceaux et au fur et à mesure l’enfant sera capable de prendre des plus petits morceaux tels que du haché. Pour éviter que la nourriture se décompose, le boeuf, porc et mouton peuvent être coupés à travers la fibre. Au contraire pour la volaille et le poisson, il vaut mieux en suivant le sens la fibre.
    Les protéines peuvent aussi être proposées sous forme de boulettes/nugettes, notamment pour les protéines végétales telles que les lentilles, haricots, etc.

  • Les féculents: Le tout est de choisir des formes et textures qui sont faciles à prendre. Pour le riz par exemple, tu peux choisir un riz avec des grains plus courts et le cuire un peu plus longtemps pour qu’il soit collant. Les pâtes en spirale ou papillon sont plus faciles à agripper que les pennes. Le pain grillé est plus facile à manger que du pain mou. L’enfant peut le sucer, il ne se retrouve pas avec un gros morceau en bouche d’un coup et ça ne se plie pas dans tous les sens.

À quoi s’attendre?

À l’âge de 6 mois, un bébé est normalement capable d’attraper la nourriture et de la mettre en bouche si nous lui en donnons l’opportunité. Toutefois, cela ne veut pas dire qu’il va manger. Il va d’abord l’explorer avec ses lèvres et langue, il ne l’avalera pas.

Entre 6 et 9 mois, il acquiert de nouvelles capacités. Il mord ou ronge des petits morceaux avec ses gencives ou dents. Ayant maintenant notamment plus de contrôle de sa langue, il découvre comment garder la nourriture dans sa bouche pour une plus longue période de temps. Il peut faire bouger la nourriture et la mâcher. Toutefois, il est très probable qu’il continue à la recracher à ce stade pendant 1 semaine ou deux.
Il commence à avaler seulement quand les muscles de sa langue, mâchoire et joues sont suffisamment coordonnés.

À 9 mois, le bébé est capable de faire la pince avec son pouce et son index. Ce geste lui permet d’attraper des petits aliments tels que les raisins, petits pois etc. pour les mettre dans sa bouche.

L’enfant peut traverser des phases de frustration. Il ne parvient pas attraper ou avaler. C’est tout à fait normal et ça passera. La seule chose à faire est d’être vigilant à proposer des aliments faciles à prendre en mains (bâtonnets de légume, pâtes en spirale, etc.).
Chaque enfant est différent, certains enfants avalent tout dès l’âge de 9 mois et pour d’autres il faut plus de temps. Tout comme parfois un enfant commence rapidement son évolution envers la nourriture et ensuite ralenti dans le processus de se nourrir seul.

L’enfant diminuera graduellement sa prise de lait. Gardes en tête que la première année, la nourriture solide ne peut être qu’un complément au lait. Ne t’inquiète donc pas si ton enfant continue à boire beaucoup de lait. Celui-ci contient tout ce dont il a besoin jusqu’à son premier anniversaire.

Aussi ne t’inquiète pas si tu vois dans les couches des morceaux « non digérés » de nourriture (grains de maïs, morceau de brocoli, morceau de carotte), c’est tout à fait normal.

La peur de l’étranglement

Dans le livre, l’auteur distingue « s’étouffer » de « s’étrangler ». S’étouffer est avoir quelquechose bloqué dans la gorge, mais cela n’empêche pas de respirer. Alors que s’étrangler ne te permet plus de prendre de l’air.
Souvent, nous nous inquiétons dés que nous voyons notre enfant s’étouffer, car visuellement c’est impressionnant. Il ouvre la bouche, tire sa langue en avant et peu même vomir. Toutefois, le bébé a un réflexe de haut-le-coeur qui s’enclenche plus vite qu’un adulte car la nourriture ne doit pas être aussi loin dans la gorge.
Pour que ce réflexe soit efficace, il est très important que l’enfant soit bien droit, jamais penché vers l’arrière.

Cette expérience d’étouffement permet à l’enfant d’apprendre à faire bouger la nourriture dans sa bouche par test-erreur. Le point physique de déclenchement du réflexe de haut-le-coeur recule vers la gorge en vieillissant. Un enfant qui a donc été confronté à la nourriture solide tôt à moins de chance de s’étrangler. En effet, il s’est exercé à gérer la nourriture solide quand le point du réflexe n’était pas proche de sa gorge.

Est-ce que cette méthode peut être appliquée à tous?

Non. En cas de retard de développement des muscles de la bouche, des mains, bras ou dos, la méthode n’est pas appropriée. Certains bébés peuvent aussi avoir des besoins nutritionnels spécifiques, dans ce cas laisser un enfant choisir ce qu’il mange n’est probablement pas le bon procédé.

Finis ton assiette

Ce paragraphe n’est pas pour le début de l’expérience, mais pour la suite.
Nous sommes nombreux à avoir grandi avec la règle de devoir finir son assiette. Seul l’enfant connait sa faim. Nous devons proposer assez, mais ne pas forcer à finir. Il est sans doute mieux de prévoir une petite assiette diversifiée et que l’enfant en redemande. Et s’il ne veut même pas manger la petite assiette, c’est que tout simplement il n’a pas faim.

Notre expérience

J’ai personnellement adoré cette manière d’introduite la nourriture à Matti. À l’époque, c’est notre voisine de palier venant du Québec qui nous en avait parlé. En en discutant autour de nous, l’un des collègues d’Andrew avait aussi utilisé cette méthode. Pour lui, venant de Chine, c’était la norme.
Pour la petite histoire, nous avions commencé à donner de l’avoine à Matti alors qu’il n’avait que 4 mois. Pris entre des cultures et avis différents, nous avions commencé trop tôt. Il ne nous a fallu que deux jours pour constater qu’il ne digérait pas bien et avait mal aux intestins. Nous avons donc décidé d’attendre les 6 mois comme cela nous était conseillé ici (Vancouver, Canada). J’en ai donc parlé à ma voisine qui m’a conseillé ce livre.

Je dois aussi vous préciser qu’au moment où je viens de finir cet article, j’ai eu un appel téléphonique avec mon médecin familial. Lors de cet appel, il voulait me préciser ce qui était conseillé pour l’introduction des solides. Voici ses conseils:
– Présenter les légumes avant les fruits pour éviter que l’enfant ne veuille autre chose qu’un goût sucré.
– Pas de gros morceaux pour éviter les étranglements.
– Introduire rapidement les allergènes.
– Ne pas donner du miel avant un an.

Comme tu peux l’imaginer, seul les deux dernier points me semble important. Pour le reste, je pense que je me suis informée suffisamment sur le sujet pour prendre notre décision. De plus, ayant déjà utilisé la méthode pour mon fils, je me sens encore plus à l’aise dans cette dynamique.

Je dis notre décision, car elle a été discutée avec Andrew. Je pense que c’est très important que tous ceux qui vont nourrir l’enfant soient complètement d’accord avec le principe de la diversification menée par l’enfant. Car celui-ci sent s’il y a de l’hésitation et pourrait se mettre à douter de la nourriture que tu lui présentes. De plus, si ton enfant à un haut-le-coeur pendant le repas, c’est important qu’il n’y en ait pas un qui soit pris de panique.

Matti a tout de suite été très excité par l’expérience. À 6 mois, il ne savait pas encore s’asseoir seul. Du coup il était sur les genoux d’Andrew ou les miens. Nous placions la nourriture sur une grande planche sur la table et le laissions se servir.
Nous arrêtions le repas quand il arrêtait de manger.

La méthode dit qu’il mange comme nous. Toutefois, à ce moment-là, j’avais modifié ou évité certains repas. Je ne voulais pas que Matti mange trop de sel, donc je ne salais rien ou presque. J’ai changé ma manière de couper les légumes. Au début, j’ai préparé peu de repas en sauce.
Aussi, manger avec un petit bout sur ces genoux, ce n’est pas forcément relaxant. Nous avons donc décidé de nous faire une soirée pizza une fois de temps en temps où l’on mangeait après. Toutefois pour garder cette idée de repas familiaux, nous grignotions des légumes avec lui (très bon pour nous aussi de toute façon 😉 ).

Voici quelques exemples de nos repas:

  • déjeuner: nous présentions toujours des fruits avec soit des galettes de riz avec du beurre d’amande ou (plus tard) de l’avoine.
  • dîner et souper: nous présentions toujours un féculent (frittes au four, pâtes, riz, etc.), des légumes (ceux rôtis au four étaient ses préférés) et de la viande ou des légumineuses. Il pouvait par exemple tremper son concombre dans son humus.
  • collations: des fruits, galette de riz, mais ou craquotte. 2/3 mois plus tard pour une question de facilité, la collation du matin étant dans la poussette, il mangeait une compote de pomme dans une poche réutilisable.

Pour nous, « la diversification menée par l’enfant » était une suite logique à l’allaitement à la demande.
Toutefois, bien que je suis une grande fan de cette méthode, je comprends que ce ne soit pas pour tous. À toi de voir si elle convient à ta famille. Si cette méthode amène plus de stress que de joie au moment des repas, l’enfant ne vivra pas une expérience positive. Personnellement, la seule chose que je trouve ennuyante est de laver, mais ça en vaut la peine. Contempler ton enfant profiter des repas est un vrai bonheur. Et comme toute difficulté, cela à une fin. À un moment donné, il y’aura beaucoup moins de saleté.
J’espère que tu trouveras un procédé qui vous convient. Après tout, l’important c’est que ton bébé apprenne à se nourrir sainement et avec plaisir.

Je te partage quelques liens qui pourraient être utiles. Si tu connais d’autres supports intéressants, n’hésite pas à les partager en commentaire.

Aider votre enfant en cas d’étranglement:
Gestes d’urgence: la fausse route-La Maison maternelles

Quelques comptes Instagram:
– Bébé mange seul (pour des explications et recettes)
– Comme_des_grands (pour des explications et recettes)
– Les_repas_de_Yemy (pour des recettes)

Quelques groupes Facebook:

  • Comme Des Grands
  • DME (Diversification Menée par l’Enfant)
  • Accompagner bébé dans sa diversification alimentaire

Quelques livres:

  • Baby led weaning, Gill Rapley (celui que j’ai lu en anglais)
  • La diversification Menée par l’Enfant en pratique, Evelyn Evin
  • Petites mains, grande assiette, Evelyne Bergevin, Marie-Eve Richard et Annie Talbot
avril 27, 2020/0 Comments/by erwanpestiaux
https://erwanpestiaux.com/wp-content/uploads/2020/04/2018-05-08-19.05.36.jpg 2031 1773 erwanpestiaux erwanpestiaux2020-04-27 04:01:202020-05-16 13:59:32Diversification menée par l’enfant
Divers

Notre expérience du COVID-19

Aujourd’hui j’ai envie de partager avec toi notre expérience du COVID-19. Ou en tout cas ce que nous avons vécu ici à Vancouver, Canada jusqu’à présent.

COVID-19 ou pas?

Commençons par le début, avons-nous contracté ce nouveau virus?

Nous ne le savons pas. Ce que je sais, c’est qu’Andrew, Matti et Tia ont tous eu des symptômes de grippes très puissants. 11 jours plus tard, ils toussent tous encore de manière impressionnante. Tia est encore prise par des quintes de toux tellement puissante qu’elle en vomit, tout comme l’a fait Matti. Je sais aussi que ce virus est partout ici à Vancouver, les autorités ont probablement tardé un peu de trop avant de décider de prendre des actions. Je sais que là où nous avons déménagé il y’a une semaine d’ici, le virus était/est là. Nous avons malheureusement reçu une note nous informant du décès d’un voisin suite au COVID-19. Il est sans doute important de mentionner qu’il était précisé qu’il s’agissait d’un monsieur vivant depuis de nombreuses années dans le bâtiment. Nous en avons conclut que c’était aussi une manière de dire qu’il s’agissait d’une personne âgée. Je suis bien entendu touchée par ce décès. Mais, très honnêtement et très égoïstement, ce qui m’a le plus remué c’était d’être certaine que ce virus était très proche de mes enfants et de mon mari. Le virus était dans le bâtiment. Alors oui, c’était peut-être vraiment ça qu’ils avaient. Et oui, nous pouvons en mourir. Et oui, pour le moment il ne semblerait pas que les enfants et personnes en bonne santé puissent en succomber, mais qui dit que demain ce virus ne sera pas encore plus agressif ?

Il m’a fallu quelques heures pour relativiser, me rappeler qu’ils étaient de base de bonne santé et que les faits connus à l’heure actuelle ne me donnaient pas de raison de m’inquiéter de la sorte. Vivre dans l’angoisse n’allait pas aider ma famille et ne me ferait certainement pas du bien, que du contraire.

Au début, j’éprouvais le besoin de savoir. Toutefois, mon opinion a changé quelques jours plus tard. Savoir pourquoi?  L’avoir une fois ne te garantit pas de ne plus l’avoir. Ne pas montrer de symptômes ne te garantit pas de ne pas être porteur. Dans tous les cas, nous devons pratiquer la distance sociale si nous ne voulons pas être malades ou participer à son expansion.

Je te donne un peu plus de contexte

Personnellement, je n’ai pas mesuré l’ampleur du COVID-19 avant qu’Andrew tombe malade le 15 mars. Nous étions dans la planification de notre déménagement depuis trois semaines et j’étais prise dans le stress de faire mes caisses. En effet, mettre en boîte tout en m’occupant de mes deux petits bouts, ce n’était pas une mince affaire. De plus, ici aucune mesure n’était mise en place. Je suis encore allé à la plaine de jeux (maintenant fermée) ce samedi-là, il y’avait au moins 20 enfants sur place. J’entendais que les gens commençaient à vider les magasins et se ruaient sur le papier w.c.. Toutefois, dans ma petite bulle, je ne voyais pas l’intérêt de nous surcharger de produits alors que nous déménagions. Cela n’aurait été que des choses en plus à transporter.

Andrew a donc bravement déménagé toutes nos affaires le samedi 14 avec 2 collègues. Le soir venu, il ne s’est pas senti bien, mais nous avons mis ça sur le compte de la fatigue. Dimanche matin, il avait de la fièvre, était à peine capable de sortir du lit et toussait énormément. Nous avons été pris de panique et il s’est rendu tant bien que mal dans un centre médical au lieu de téléphoner (très mauvaise décision). Sur place, après avoir décrit ses symptômes, il s’est vu tendre un papier lui disant de se rendre à un lieu de dépistage COVID-19 sans aucun mot. Il s’y est donc rendu, a pied. Peur de contaminer un taximan ou d’autres gens dans le métro. Un masque lui a tout de suite été donné. Après avoir attendu un petit moment, il a vu un docteur qui lui a dit que ce n’était que la grippe, car il n’avait pas de gros problème respiratoire. Il n’a pas fait le test, celui-ci est gardé pour les cas « graves » et le personnel médical. Même si cela m’aurait rassuré de savoir, je comprends. Il est donc rentré avec la consigne de rester à la maison pendant 7 jours.

Mardi 17,  Matti a commencé de la fièvre. Nous ne parvenions pas à la faire descendre, nous avons donc appelé le docteur. Commençant à être anxieux par rapport au virus, il était clairement hors de question de prendre le risque de l’emmener là où il y’avait une concentration de microbes. Matti avait les mêmes symptômes que son papa. La doctoresse nous a cette fois recommandé de tous rester à la maison pendant 14 jours. Elle nous a expliqué que bien qu’ils n’avaient pas de difficulté respiratoire, cela ne voulait pas dire que ce n’était pas COVID-19. Tout d’abord, tout n’est pas encore connu sur ce virus. Ensuite, ce sont les cas les plus graves qui présentent des difficultés respiratoires. Enfin, chaque être humain peut réagir différemment. Elle nous a bien rassurées en insistant sur le fait que la chance pour eux d’être en danger était extrêmement minime. Jeudi 19, Tia a commencé à être malade à son tour. Ce jour-là, nous avons de nouveau téléphoné au docteur, Matti toussait tellement fort qu’il en vomissait, était encore fiévreux et complètement léthargique. Nous étions inquiets. Cette anxiété a été exacerbée lors de la réception d’un mémo de la gestion du bâtiment nous informant le décès d’un voisin.

Le docteur nous a encore une fois rassurés et prévenus que cette toux pouvait durer des semaines. Elle nous a aussi précisé que nous pouvions ressortir 10 jours après l’apparition de symptômes, mais que nous devions considérer que tous les lieux publics étaient contaminés. Notre date de fin de confinement est donc différente pour chacun.  Je n’ai personnellement eu qu’un mal de gorge de 2 jours à partir du vendredi 18. Dans l’incertitude et par respect pour tous, je suis aussi cette règle des 10 jours.

Ce que je retire de ce début d’expérience

L’après COVID-19

Très clairement, il y’a déjà pour moi un « après COVID-19 ». Je m’explique.
Par exemple, je n’avais jamais beaucoup de médicaments d’avance. Nous n’avons pas pour habitude d’en utiliser et je fais attention à n’acheter que ce dont nous avons besoin. Pour te donner une idée, je me souviens personnellement avoir pris quelques antidouleurs après mon dernier accouchement et ceux d’avant étaient probablement ceux pris après l’accouchement de Matti deux ans plus tôt.
Quand Matti est tombé malade, nous avons dû lui donner du Tylenol (paracetamol) toutes les 4 heures afin de parvenir à diminuer la fièvre et cela pendant 4 jours. J’ai donc réalisé que je devais en prévoir pour Tia, car elle commençait à montrer des signes de maladie. Je n’en avais qu’une bouteille entamée. Nous avons du coup tenté de faire une commende en ligne dans les magasins (oui, ici tu trouves ça au magasin) aux alentours, ils n’en avaient plus. Ils avaient de l’Advil (ibuprofen), mais c’est déconseillé en cas du COVID-19. Nous avons téléphoné à la pharmacie du coin, ils nous ont réservé leur dernier flacon. Adrew a dû faire une entorse au confinement pour aller les chercher.
J’avoue que se retrouver face à l’éventualité de ne pas pouvoir lui donner un antidouleur alors que je la voyais souffrir m’a retournée. Je n’avais jusqu’alors jamais imaginé que cela pourrait être possible. J’en aurai toujours 2 bouteilles pour chacun dés à présent.
Je n’avais pas non plus de grosse réserve alimentaire. Pourquoi encombrer mes armoires alors que le magasin est à 3 minutes à pied (1 minute maintenant)? Maintenant, j’ai une raison. Ne sait-on jamais qu’un virus pointe le bout de son nez ?
J’aurai aussi des masques et gants.

J’ai transgressé mes règles

L’apparition de ce virus m’a poussé à aller à l’encontre de mes principes. Et c’est OK, il faut savoir s’assouplir aussi selon les circonstances.
Depuis un bon moment maintenant, je consomme un minimum de plastique et de contenant à usage unique. Très honnêtement en cette période, j’ai été contre mes règles. Quand je suis allée au magasin dimanche 15 au soir (nous n’avions pas encore l’information que nous devions tous rester à la maison), j’ai pris ce qu’il y’avait. J’ai acheté quelques-uns derniers paquets de pâtes, ceux-ci étaient emballés de plastique. J’ai acheté des pommes emballées en plastic. J’ai repris des sachets de thé, car j’appréhendais ne pas pouvoir aller jusqu’à un magasin où ils vendent en vrac, etc. J’ai aussi pris des chips et biscuits alors que je n’en prenais plus à cause de leurs emballages. Toutefois, je me suis donné bonne conscience en achetant une bouteille d’eau pétillante en verre. 😉    
Je préfère acheter en seconde main quand c’est possible. En ce climat, je ne sais pas quand j’oserai encore le faire. Matti m’a demandé une poupée et une petite poussette, j’ai repoussé à cause du déménagement. Étant bien plus à la maison en ce moment, cela viendrait bien à point. De plus, je n’ai pas envie d’introduire des jeux à connotation féminine que quand Tia sera en âge de jouer avec, je ne veux donc pas attendre trop longtemps. J’achèterai donc ces deux éléments très probablement sur Amazon.

Le soutien des autres

Je suis toujours émue de constater l’entraide en période de difficulté. À mon échelle, plusieurs amis étaient prêts à prendre le risque de venir nous amener des courses, je leur dis MERCI. Nous avons refusé, car nous avions peur de les mettre en danger. Nous habitons en ville donc tu ne peux pas sortir sans croiser des gens. Rien que prendre l’ascenseur peut être risqué.
Tous les docteurs que nous avons au téléphone ont fait preuve de patience et ont pris le temps de nous rassurer. Je ne peux imaginer à quel point leurs journées doivent être éprouvantes, je les remercie de rester positifs avec leurs patients.
Nous n’avons eu internet que sur nos téléphones les premiers jours dans notre nouvel appartement, car le technicien qui est venu pour l’installer n’est pas rentré à cause des symptômes d’Andrew. Son boulot a débloqué les données du MiFi qu’il avait pour ses gardes. Certes, cela ne nous permet pas de regarder des vidéos, mais ça reste très utile. Chaque technicien de la compagnie d’internet eut au téléphone a tenté de nous aider.
À plus grande échelle, je suis émue chaque soir quand 7h vient et que tout le monde sort sur son balcon pour faire du bruit en soutien à tous ceux qui travaillent pour notre santé. Personnellement, j’inclus aussi tous ceux qui travaillent afin que l’on puisse manger par exemple.

Je me concentre sur le positif

J’évite de lire pendant des heures au sujet du COVID-19. Je me suis rendu compte que ça ne faisait qu’augmenter mon niveau de stress. Je préfère passer 5 minutes devant ma fenêtre à admirer les montagnes et l’océan. J’explore mon balcon de 4m carré. J’organise et réorganise. Nous retentons l’expérience petit pot pour Matti. J’apprécie manger des crasses avec Andrew pendant que les enfants dorment (haha). Je profite pleinement de la présence de mon mari. J’aime tellement l’avoir à nos côtés à plein-temps. C’est aussi ça le confinement, être ensemble et profiter des petites choses.

Je nous espère à tous de sortir au plus vite de cette période plus que désastreuse et à toi d’être « safe ».

Update: en ce 31 mars, je peux vous dire que ma petite famille va beaucoup mieux 🙂

mars 26, 2020/0 Comments/by erwanpestiaux
https://erwanpestiaux.com/wp-content/uploads/2020/03/WhatsApp-Image-2020-03-25-at-9.59.24-PM.jpeg 1024 768 erwanpestiaux erwanpestiaux2020-03-26 17:36:292020-04-01 04:16:55Notre expérience du COVID-19

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